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Hyper contrôle mental, hyper souffrance personnelle


"Nous sommes les pantins de nos récits. Le sentiment de honte ou de fierté qui accable nos corps ou allège nos âmes provient de la représentation que nous nous faisons de nous-mêmes." Boris Cyrulnik

 

L’hyper-contrôle, c'est-à-dire la tendance à vouloir tout contrôler, est un signe de manque de contrôle intérieur mais aussi d'une souffrance profonde.

Pour éviter de perdre pieds, ou d’avoir l’illusion de ne pas contrôler, les personnes ayant un déficit narcissique, exercent un hyper-contrôle, tant dans leurs émotions, que dans leurs actes quotidiens et aussi sur tout ce qui les entourent. La perte d’estime d’eux même se répercute alors sur l’extérieur par une volonté de tout contrôler jusqu’aux choses les plus insignifiantes, les plus banales du quotidien.

Vivre avec des personnes qui sont dans l’hyper-contrôle peut s’avérer être un « enfer » relationnel, tant sur le plan personnel, que professionnel. Ces personnes là exercent leur « pression » selon leur niveau d’angoisse personnelle, faisant le yoyo, passant du chaud au froid. Chaud quand l’environnement ou les personnes sous leur influence ne les mettent pas en danger, et inversement froid quand elles perçoivent les situations comme dangereuses dans le sens où elles ne semblent plus dépendre de leur propre personne.

 

"Les personnes dans l’hyper-contrôle sont dans un état émotionnel très vif"


Les personnes dans l’hyper-contrôle sont dans un état émotionnel très vif, au bord du clash intérieur quand une situation leur échappe, dans la colère pour montrer que ce sont elles qui gouvernent, dans la gentillesse pour bien faire passer le message aux autres de ce qu’ils leur doivent (obéissance).

Il y a une forme d’enfermement personnel à vouloir tout contrôler de sa vie et de celle des autres. Le problème est que, à défaut de contrôler et de maîtriser leurs propres émotions et angoisses, les personnes dans l’hyper-contrôle cherchent à avoir la main sur les situations et les personnes de leur cercle d'action.

Or, c’est bien un « déficit » intérieur et non extérieur qui pose problème. C’est bien les angoisses, produites par un défaut narcissique maternel, lié à la relation à la mère dans son enfance ou intra-utérine (mémoires cellulaires du parent ou de la lignée) correspondant à une peur d’abandon, qui entrainent cette volonté de tout contenir.

 

"Perdre , c’est être abandonné par les autres de ce qui nous lie à eux."


« Perdre », c’est être abandonné par les autres de ce qui nous lie à eux. Mais on peut « perdre un lien », par volonté, par nécessité, par causes extérieures, bref par tous les aléas (positifs ou négatifs) de la vie mais sans que cela pose un réel problème vital et conduise à une dislocation intérieure. Quand les choses, les évènements nous atteignent intérieurement, c’est qu’il y a une résonance, une fragilité en miroir en nous.

Le syndrome de « la peur de l’abandon » entraine de grands déséquilibres chez les personnes qui en portent le stigmate. Ces déséquilibres sont d’ordre émotionnel puissants sous forme d’angoisses, dont le sujet peut ressentir jusqu’à sa propre destruction (effondrement), comme s’il n’était plus rien. C’est un schéma d’illusions, que la personne dans l’hyper-contrôle produit elle-même. Il n’y a aucune réalité, ce ne sont que des images et des projections mentales créées de toute pièce.


Le sentiment de « peur de l’abandon » est une émotion liée à la peur de ne plus « être aimé » par la personne qui nous a donné la vie, notre mère. Cette peur qui normalement ne doit pas exister ou ne pas prendre des proportions à produire des angoisses chez l’enfant, quand celui-ci se sent et est en sécurité « affective » et « physique ». Par contre, si le parent est porteur de cette « angoisse » et de cette « peur » là, la produisant sous d’autres formes (rejet, manque d’amour, violences, dévalorisation, chantage) sur son enfant, celui-ci va s’imprégner du message qui est délivré et qui souvent sert par le parent lui-même à brouiller ses propres pistes. L’enfant n’étant pas en mesure de saisir les tenants et les aboutissants de ce qu’il se passe, il s’approprie ces sentiments tels que le parent lui renvoie sous diverses formes.

 

"Un processus de construction narcissique sain, « j’ai de l’amour pour moi puisque je suis aimé »"


Un processus de construction narcissique sain, « j’ai de l’amour pour moi puisque je suis aimé », doit se normaliser vers une valorisation personnelle positive engendrant de la confiance en soi pour avancer sereinement face aux évènements de la vie. Hors, s’il y a un doute sur l’amour que nous porte notre maman, le processus narcissique devient obsédant, créant d’énormes angoisses, alors qu’il devrait être acquis et plus sujet à questions, comme faisant partie de notre fondation et des bases de notre maison intérieure.

Pour conclure, les personnes dans l’hyper-contrôle doivent aller chercher leur relation à leur(s) mère(s), biologique et affective, comprendre la réalité des faits s’il est possible de les percevoir, mais surtout inverser le processus qui leur fait croire que sans cet « amour » déclaré, montré ou pas, ces personnes n’existent pas.

 

"Le véritable lien, le véritable « signe d’amour » est en nous dans notre âme, il n’est ni la volonté de nos parents ni la nôtre."


Couper le cordon avec la mère, la matrice de notre création, c’est prendre toute la dimension du cadeau qui nous est donné de vivre notre propre existence. A partir de cet instant, nous sommes libres et entiers pour cheminer où bon nous semble. Le véritable lien, le véritable « signe d’amour » est en nous dans notre âme, il n’est ni la volonté de nos parents ni la nôtre. Il est le fruit d’une force qui dépasse tout, une force qui engendre la vie et dont nous ne pouvons qu’admirer la magie et accepter le mystère. Nous en sommes dépositaire et hôte. Le sentiment d’amour est celui que nous allons faire éclore en nous puis dans notre vie, pas à pas. Ce grand « amour créateur » n’est ni une émotion, ni une idée, ni une pensée, n’existe ni dans le champ émotionnel ni dans celui du mental, ni dans le corps. Cette énergie subtile est notre lien aux éléments de l’univers, lien sur lequel nous n’avons aucun pouvoir, ni aucun contrôle.

Le détachement personnel au passé (vrai et faux) et la pacification aux histoires générationnelles et ancestrales (vraies et fausses), libère de la peur et des angoisses. Quand on accepte de voir que « l’Amour » est partout autour de nous et aussi en nous, puisque nous en sommes l’incarnation vivante, toutes les émotions et projections produisant des angoisses et des peurs disparaissent. Et ainsi le besoin de contrôle sur son environnement, disparait lui aussi puisqu’il est le produit des émotions et du mental.

 

"Il ne faut ni rentrer dans leur jeu, ni même être émotionnellement atteint par leur actions ou propos."


Les personnes qui sont dans l’exercice de l’hyper-contrôle doivent engager des soins auprès de thérapeutes pour mettre un terme à ces fonctionnements toxiques pour eux-même, pour en limiter les effets néfastes sur leur santé et ne pas tomber aussi dans une forme d'isolement relationnel. A l’opposé, les personnes en relation avec les personnes en hyper-contrôle, comme dans toute relation produisant des effets négatifs, la meilleure attitude est la distance, et si il y a nécessité (personnelle ou professionnelle) de rester en relation, il ne faut ni rentrer dans leur jeu ni même être émotionnellement atteint par leur actions ou propos, puisque qu’il se traduira par un signe de son pouvoir (et donc de contrôle) sur vous-même.

Face à une situation, à une relation, à des évènements, analyser de façon pragmatique sans émotions ni projections mentales permet de se positionner sainement et d’agir dans la justesse de la réalité des faits « ici et maintenant ». Garder son pouvoir personnel bienveillant, donc son calme, sa sérénité et sa lucidité, agit aussi sur l’emprise du pouvoir de l’autre. En ne montrant aucuns signes de peur ou de soumission, vous envoyez le signal qu'il n'y a pas de danger réel. Bien sûr cela ne mettra pas un terme aux problématiques de ces personnes mais vous évitera d'en faire les frais. Cependant, en renvoyant de façon bienveillante l'information que vous n'êtes pas le problème, ni la cause, vous suggérez aussi à la personne dans l'hyper-contrôle à regarder en elle-même et à s'interroger sur ce qu'elle produit dans son environnement personnel, social et professionnel.

 

L’hyper-contrôle est le symptôme d'un « déséquilibre intérieur d'amour », dont le but unique de l'hyper-contrôle est de calmer des angoisses profondes, qui n'ont de liens qu'avec la personne qui les produits en elle-même. Il est impératif à ces personnes d'approfondir auprès de thérapeutes (libération karmiques ou pacification des mémoires toxiques ancestrales) l'origine du trouble et de guérir, pour retrouver une vie équilibré, épanouie et heureuse.

 

Note : Vous trouverez une version enrichie de cet article, lire ici " La mort dans l'Âme" (Mars 2021), avec l'aspect psycho-énergétique quantique de cette problématique.

 

- Jérôme Rochelle -

 

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- À propos de Jérôme Rochelle -

Amoureux de la nature, ancien grimpeur et alpiniste de haut-niveau, passionné de vol en wingsuit, Ingénieur en physique thermodynamique puis formé à la Médecine Traditionnelle Chinoise, à la Bioénergie et à la Psycho-énergétique quantique.

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Thérapeute énergéticien utilisant autant la tradition ancestrale du chamanisme que la technologie quantique du LVA et des ondes scalaires, il est spécialisé en mémoires trans-générationnelles et karmiques mais aussi dans le contact aux défunts et le recouvrement d'Âme.

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